Le séjour embarrassant de Bolsonaro à New York

L’Assemblée générale des Nations Unies clôturée dimanche a vu le président brésilien s’illustrer de manière très peu recommandable sur le sol américain.

La 76e session de l’AG de l’ONU de la semaine écoulée a été pour Jair Bolsonaro, une nouvelle occasion de mettre ses pairs dans l’embarras. Le président brésilien a donné le ton dès mardi 21 septembre à l’ouverture des travaux, lors de la traditionnelle adresse des chefs d’État, présentant son pays comme un modèle de vertu en matière de lutte pour l’environnement. Un Brésil qui représente l’avenir de l’emploi vert, a-t-il affirmé sans sourciller.

Des propos complètement à rebours de la politique déployée au plan local par le président d’extrême droite, ami de Donald Trump, ouvertement homophobe et dont le régime s’emploie à détricoter pan par pan, la stratégie nationale de préservation des forêts brésiliennes, dont l’Amazonie reste la plus connue. Les indigènes peuplant ce poumon de moins en moins vert sont d’ailleurs régulièrement pris à partie par le président climatosceptique et son gouvernement.

Un repas dans la rue

Ce discours teinté de contre-vérités et d’autoglorification, l’ancien militaire à la tête du Brésil depuis 2019, aurait pu ne pas le tenir mardi dernier en raison de sa situation de non-vacciné contre le Coronavirus. Un statut qui lui a valu une déclaration sur l’honneur et un test anti-Covid négatif afin de pouvoir accéder à la tribune de l’ONU.

Mais les autorités de New York n’ont pas fait preuve d’autant de magnanimité envers le chef de l’État vaccinosceptique. Faute de disposer d’un pass sanitaire à présenter pour accéder aux restaurants de la ville américaine, il a été contraint avec sa délégation de se nourrir en pleine rue à son arrivée aux États-Unis. Dans un cliché publié sur Twitter lundi 20 septembre par son chef de cabinet, Luiz Ramos, on peut voir Bolsonaro pizza à la main, accompagné de la mention « Un dîner luxueux à New York ».

Un ministre testé positif

C’est dans ce contexte assimilable à bien des égards à celui d’un cirque que le ministre de la Santé brésilien, Marcelo Queiroga, a été testé positif au Coronavirus le lendemain. De quoi provoquer une petite frayeur dans le rang de la délégation britannique où le Premier ministre avait été montré la veille serrant la main à celui qui représente le quatrième ministre de la Santé de Bolsonaro en un an. Les trois premiers ayant tous payé leur désaccord avec le président sur la gestion d’une pandémie déjà responsable de près de 600 000 morts dans le pays d’Amérique du Sud.

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