Automobile : Renault reçoit une offre de Fiat-Chrysler pour former un géant mondial

 

Renault a annoncé lundi avoir reçu une proposition de la part de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) afin de former un géant mondial. Le nouveau groupe devrait produire près de 8,7 millions de véhicules. Ce qui le hisserait au 3e rang derrière l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi (10,76 millions) et l’allemand Volkswagen (10,6 millions).

« Le nouvel ensemble (…) serait l’un des leaders mondiaux de technologies dédiées aux véhicules électriques »

Ce lundi Fiat-Chrysler a remis une lettre non engageante au conseil d’administration de Renault lui proposant un rapprochement dans le cadre d’une fusion dans lequel les deux actionnaires détiendraient chacun 50% du nouveau groupe. « Une collaboration étendue au travers d’un rapprochement permettrait d’améliorer substantiellement la stratégie d’allocation de capital ainsi que la rapidité du processus de développement de nouveaux produits », a défendu Fiat Chrysler dans un communiqué. « Le nouvel ensemble (…) serait l’un des leaders mondiaux de technologies dédiées aux véhicules électriques, de marques premium, de SUV, de camions et de véhicules utilitaires, et bénéficierait d’une présence mondiale avec une répartition géographique plus étendue et plus équilibrée que chacun des deux groupes seuls », assure FCA.

En effet, en conjuguant leurs forces, Renault et FCA donneraient naissance au troisième constructeur mondial (8,7 millions de véhicules) derrière une autre alliance de Renault avec Nissan et Mitsubishi (10,76 millions) et Volkswagen (10,6 millions).

Renault étudie la proposition, le gouvernement aussi

A l’issue d’une réunion tenue ce matin, le conseil d’administration de Renault a indiqué qu’il va « étudier avec intérêt l’opportunité d’un tel rapprochement, confortant l’empreinte industrielle du groupe Renault et générateur de valeur additionnelle pour l’alliance ». Le constructeur automobile français a ajouté qu’il communiquerait en temps voulu les résultats de ses discussions.

L’Etat français, qui détient 15% de participation, a quant à lui souligné qu’il était « assez favorable » à ce projet de fusion, estimant qu’il est bon pour l’Europe d’avoir des géants industriels. En revanche, tout en faisant savoir qu’il étudiera plus en détails les modalités du rapprochement, le gouvernement a déclaré qu’il serait « particulièrement vigilant concernant l’emploi et l’empreinte industrielle ».

Même son de cloche du côté du vice-président du Conseil italien, Matteo Salvini, qui a affirmé : « Le développement de Fiat Chrysler est une bonne nouvelle pour l’Italie (…), je compte bien que cette brillante opération permette de préserver l’emploi et de créer un géant automobile européen ».

Après l’affaire Carlos Ghosn, Nissan pourrait sérieusement douter de Renault

Si FCA s’allie à Renault, le constructeur italo-américain aura driblé PSA, qui était jusqu’ici le favori pour un rapprochement avec lui. Le titre PSA perdait 3,1% ce lundi. Du côté de Renault, ce projet de fusion pourrait détériorer davantage les relations avec Nissan. Le japonais n’est pas loin de piquer une colère pour n’avoir pas été impliqué dans ce dossier.

 

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