Justice : Alexandre Benalla et des proches de Macron entendus par la police en avril

 

Alexandre Benalla, l’ancien chargé de mission de l’Élysée et des proches d’Emmanuel Macron ont été entendus en avril par la police, a-t-on appris ce dimanche de source judiciaire. Cette audition portait sur les accusations de faux témoignages lancée après un signalement du Sénat. 

L’ancien chargé des missions « spéciales » de l’Elysée, Alexandre Benalla et trois proches d’Emmanuel Macron ont été entendus le mois dernier, a indiqué une source judiciaire ce dimanche. Cette audition par la police judiciaire parisienne s’inscrit dans le cadre de l’enquête sur les accusations de faux témoignages lancée après un signalement du Sénat.

Des auditions séparées et étalées sur plusieurs jours

C’est Alexandre Benalla et Vincent Crase, ex-employé de La République en Marche, qui ont d’abord été interrogés par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), saisie du dossier, au terme des travaux de la commission d’enquête parlementaire. Puis ce fut au tour de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, et le chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), le général Lionel Lavergne (qui doit quitter ses fonctions prochainement) d’être auditionnés. Ils auraient été convoqués le 12 avril. Enfin, le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler a été entendu par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) le 18 avril.

Au terme de ces auditions libres, aucune poursuite n’a été ordonnée à leur encontre et les investigations se poursuivent, selon la source judiciaire.

En mars dernier, dans une décision très décriée, le Sénat avait saisi la justice des cas des trois collaborateurs du président, auditionnés par la Haute assemblée dans l’affaire Alexandre Benalla. La commission d’enquête, présidée par Philippe Bas (LR), avait souligné, dans un rapport accablant, les « incohérences » et « contradictions » de M. Lavergne, mais également de MM. Strzoda et Kohler. Après le signalement du Sénat, le parquet avait ouvert, le 8 avril 2019, deux enquêtes préliminaires, dont l’une sur de possibles faux témoignages.

Alexandre Benalla, l’homme qui se faisait passer pour un policier

Rappelons qu’Alexandre Benalla est accusé d’avoir usurpé la fonction de policier, lors d’une des manifestations du 1er mai 2018 à Paris, et violenté un couple de personnes, après que celles-ci aient jeté des objets contondants sur des CRS. Il a été mis à pied pendant quinze jours en mai 2018, avec rétrogradation et sans que des poursuites judiciaires soient déclenchées. Le 19 juillet 2018, le parquet ouvre une enquête préliminaire pour « violences par personne chargée d’une mission de service public », « usurpation de fonctions » et « usurpation de signes réservés à l’autorité publique ». Alexandre Benalla est peu après placé en garde à vue et mis en examen, notamment pour « violences en réunion », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l’autorité publique » et « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection ».

 

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