Diamants : De Beers boucle l’année avec de meilleurs résultats

De Beers, leader mondial de la commercialisation de diamants bruts, a enregistré 130 millions de dollars lors de son dernier cycle de ventes. Ce résultat est nettement inférieur à celui obtenu à la même période en 2022. Le groupe dit avoir souffert de la concurrence et d’une faiblesse de la demande.

De Beers, premier producteur mondial de diamants en valeur, a publié le 20 décembre les résultats de son dixième et dernier cycle de ventes de l’année. Il dit avoir vendu pour 130 millions de dollars de diamants bruts pendant cette période, allant du 9 novembre au 19 décembre 2023. C’est une augmentation de 51 % par rapport aux 86 millions de dollars générés en octobre, le plus bas niveau de l’année.

Une baisse en valeur de -37 % sur un an

Avec les ventes du dernier cycle, De Beers termine 2023 avec un total de 3,63 milliards de dollars, contre 5,80 milliards de dollars en 2022. Soit une baisse en valeur de -37 % sur un an. Quant aux volumes, ils ont chuté de 69 % par rapport à novembre de l’année dernière. Pour rappel, De Beers organise 10 cycles de vente par an avec ses sightholders (détaillants agréés) auxquels il accordait une flexibilité totale sur les achats.

Une faiblesse de la demande chinoise

La filiale d’Anglo American organise également des enchères en ligne pour les clients. Mais elle a dû annuler les dernières enchères pour des raisons commerciales. De Beers explique la chute des ventes en 2023 par une faiblesse de la demande, en particulier en Chine. L’empire du milieu est un gros consommateur de diamants bruts. C’est également le plus grand marché pour les bijoux en diamants en dehors des États-Unis.

Vers une amélioration progressive des conditions commerciales ?

Compte tenu du contexte économique, De Beers a proposé des niveaux d’offre de diamants bruts inférieurs au cours du dernier cycle de vente de 2023. La compagnie minière sud-africaine basée au Royaume-Uni a cependant exprimé un optimisme concernant l’amélioration progressive des conditions commerciales actuelles. Elle estime que le marché se redressera progressivement après des mois de pression.

Un équilibre entre l’offre et la demande en gros ?

« À mesure que la période des fêtes avance, nous observons des signes indiquant que l’industrie du diamant retrouve son équilibre entre l’offre et la demande en gros », a déclaré Al Cook, PDG du groupe. Le dirigeant britannique ajoute que « les prix du taillé semblent s’être stabilisés à mesure que les niveaux de stocks diminuent». Ceci grâce à l’interdiction temporaire des achats de brut pendant deux mois, jusqu’au 15 décembre.

Restrictions sur l’offre des diamants

Cette interdiction a été imposée en Inde, pays qui taille et polit 90 % des diamants mondiaux. Aussi, De Beers et d’autres acteurs de l’industrie du diamant avaient décidé en octobre d’imposer des restrictions sur l’offre, afin d’encourager la hausse des prix. Par ailleurs, le géant russe Alrosa a suspendu ses ventes depuis septembre. Il fait les frais de la guerre de Moscou en Ukraine. Le G7 et l’Union européenne ont récemment annoncé la mise en place de sanctions contre les diamants russes.

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