P. Diddy en prison
L’homme d’affaires et magnat américain de la musique est inculpé de trafic sexuel et d’abus sexuels sur plusieurs années.
P. Diddy est dans de sales draps. Le rappeur et producteur de musique né Sean Combs est dans les liens de la détention depuis son arrestation, lundi 16 septembre, dans un hôtel de New York.
Il devrait y rester jusqu’au début de son procès, après le rejet de deux demandes de libération sous caution ces derniers jours, d’une valeur de 50 millions de dollars entre autres. Pour cause, l’étendue des charges qui pèsent contre lui est importante.
Inculpé par un grand jury, l’homme également connu sous le nom de Puff Daddy, est accusé par le parquet fédéral de Manhattan, de complot en vue de commettre un racket et de transport en vue de se livrer à la prostitution.
« Baron d’une entreprise criminelle »
Le dossier d’accusation est particulièrement accablant. Sean Combs y est notamment décrit comme étant à la tête d’une entreprise criminelle de plusieurs années avec pour but la maltraitance des femmes. Celles-ci auraient en effet participé contre leur gré à des orgies sous l’emprise de drogues, avec des prostitués masculins.
En cas de refus, P. Diddy n’hésitait pas, selon le document de 14 pages, à menacer les victimes de violence ou de perte de soutien financier. Il aurait également eu recours à des actes de chantages, se servant notamment des enregistrements desdites orgies.
Lors de son arrestation, les forces de l’ordre ainsi mis la main sur plusieurs centaines de bouteilles de lubrifiants, de même que des stupéfiants, des contenus d’électroniques d’ampleur et au moins une arme au numéro de série effacé.
« Un crime qui se déroule à huis clos »
Les procureurs fermement opposés à sa libération sous caution malgré de nombreuses garanties en dehors de l’argent proposé, ont dépeint l’artiste lors de l’audience d’examen de la demande, de personnage dangereux représentant une menace pour la société. L’un des procureurs l’a même qualifié de « prédateur récidiviste », selon des termes rapportés par le New York Times (NYT).
« Ce qui me préoccupe, c’est le fait qu’il s’agit d’un crime qui se déroule à huis clos », aurait ainsi déclaré Robyn F. Tarnofsky, citant les accès de colère et les antécédents de toxicomanie du prévenu. Cette affaire fait suite à des plaintes successives adressées contre Diddy ces derniers mois.
La sortie de Casandra Ventura communément appelée Cassie, son ex-compagne, plutôt cette année, en a été l’élément déclencheur. Bien qu’elle ait depuis retiré sa plainte pour trafic et violence sexuelle, après un arrangement confidentiel.