Louis Boyard, véritablement Insoumis
Le jeune député du Val-de-Marne n’a jamais aussi bien reflété l’idéologie de son parti aux yeux de l’opinion. Une image pas toujours très bien perçue.
Moins d’un an après son arrivée à l’Assemblée nationale, il a déjà plusieurs faits d’armes à son nom. Refus de serrer la main des collègues du parti d’extrême droite du Rassemblement national (RN), interpellation de Vincent Bolloré via un de ses médias qui plus est, sur ses activités polémiques en Afrique, incitation des lycées et autres étudiants à bloquer les activités académiques dans le cadre des protestations contre la réforme gouvernementale des retraites…
À 22 ans et avec un séjour de quelques mois seulement dans le marigot politique français, Louis Boyard détonne et étonne. Surtout dans le rang des vieux caïmans de la classe politique où l’on a du mal à cerner les méthodes du jeune député et l’impact réel de celles-ci.
Coups d’éclat
C’est que l’élu de la troisième circonscription du Val-de-Marne sous la bannière de La France Insoumise (LFI) revendique des coups d’éclat. Comme ce geste à l’endroit des deux députés RN le 28 juin 2022 qu’il explique alors plus tard par sa décision de respecter les gestes barrière « face à la pandémie de racisme, d’antisémitisme et d’islamophobie ».
Quant à l’appel lancé aux lycéens à travers la campagne « Blocus challenge » pour le blocage des activités dans le pays en marge des manifestations anti-réformes des retraites, cela participe de sa stratégie de conscientisation de la jeunesse.
Personnage clivant
Une jeunesse dont il est issu. Ce qui lui permet de toute évidence d’en connaître les codes, à en croire de nombreux admirateurs parmi les membres de son parti. Au nombre de ceux-ci figure Jean-Luc Mélenchon, le leader de la FI, qui ne manque pas de lui témoigner son soutien à chaque occasion.
Tant pis si les démarches du jeune Insoumis ne suscitent pas toujours de l’admiration. Y compris au sein de la Nupes, la coalition de partis de gauche chapeautée par La France Insoumise au palais Bourbon.
« Ils n’arriveront jamais à m’avoir, je suis insaisissable ! » indique auprès du Parisien l’intéressé mis récemment sous protection policière par le ministère de l’Intérieur à cause de « diverses menaces reçues ».