Attaque à Trappes : l’oeuvre d’un terroriste ou d’un déséquilibré ?

La semaine dernière, une attaque au couteau a coûté la vie à deux personnes à Trappes. Le meurtrier présumé, abattu par les forces de l’ordre, n’était autre que le fils et frère des deux victimes. Ses motivations sont encore floues et les enquêteurs peinent à trancher : déséquilibré ou terroriste ? 

Une attaque intrigante

Jeudi dernier, la petite ville de Trappes dans les Yvelines, en banlieue parisienne, a été le théâtre d’un terrible drame. Deux femmes ont été assassinées par leur propre frère et fils. Kamel Salhi, assassin présumé, a très vite été abattu par les forces de l’ordre. Quelques heures après le drame, les enquêteurs ont déclaré que l’individu était fiché S. Immédiatement, les médias se sont emparés de l’affaire qui laissait place aux soupçons du terrorisme. Mais rapidement, Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a attiré leur attention sur le profil d’un homme déséquilibré, plutôt qu’un terroriste. Le ministre a ensuite évoqué de l’agresseur, décrit comme un « criminel qui avait des problèmes psychiatriques importants », et qui avait davantage le profil d’un « déséquilibré » que celui d’un « engagé » auprès de Daesh. Au total, Salhi aura tué deux femmes et blessé grièvement un passant qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.

Daesh revendique l’attaque trop précipitamment ?

Alors que des zones d’ombre persistent autour de la personnalité et des motivations de Kamel Salhi, l’Etat Islamique (EI) a revendiqué l’attaque meurtrière. Cette revendication intervient quelques heures après qu’Abou Bakr al-Baghdadi a visiblement fait sa rentrée… Cet homme est considéré comme la calife de Daesh et maitre tout puissant de l’Etat Islamique. Cet homme de 47 ans avait pourtant été annoncé mort à plusieurs reprises. Plusieurs éléments, mis bout à bout par les enquêteurs, permettent emmènent à penser que Daesh s’est trop rapidement précipité concernant la revendication du crime de Trappes.

En effet, le fait que le meurtrier ait tué des membres de sa famille montrent qu’il s’agissait d’une attaque visiblement visée et préméditée, mais qu’en aucun cas il y avait derrière des intentions terroristes. D’autre part, lors d’une conférence de presse, Gérard Collomb a souligné les « troubles psychiatriques importants » de l’individu, plutôt que son affiliation au jihadisme.

Cette attaque au couteau intervenait une semaine après un fait similaire en Espagne. Là-bas, les autorités avaient automatiquement qualifié cette attaque comme terroriste.

 

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