Le traité franco-allemand fait polémique

Le traité qui doit être signé ce mardi 22 janvier est au cœur d’un affrontement entre Marine Le Pen et la majorité présidentielle.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, demande que le Conseil Constitutionnel s’intéresse au traité d’Aix-la-Chapelle qu’elle affirme contraire à la souveraineté française. « Le Conseil constitutionnel doit être saisi », a demandé Marine Le Pen sur Twitter. Elle met en avant l’argumentaire d’un universitaire professeur de droit publié sur le site du journal le Figaro. Dans un second temps, la finaliste de la présidentielle de 2017 s’en prend à la « propagande » autour des vertus de ce traité : « L’excitation de certains Ministres et de certains journalistes qui relayent, avec une agressivité inouïe, les éléments de langage de l’Élysée sur le traité d’Aix-la-Chapelle prouvent que nous avons mis le doigt là où ça fait mal ». Plus tard, c’est dans une vidéo mise en ligne que madame Le Pen durcit ses propos : « En signant ce traité d’Aix-la-Chapelle en catimini, Emmanuel Macron commet un acte qui relève de la trahison ». Elle évoque aussi la « Mise sous tutelle d’une part de l’Alsace » ainsi que le « partage de notre siège au Conseil de sécurité de l’ONU ».

L’avis de madame Le Pen a fait sortir de ses gonds madame Thillaye, député En Marche de la 5ème circonscription d’Indre-et-Loire qui a réagi sur Twitter : Je m’attendais à tout en politique mais pas à ce niveau de mensonges délibérés ! La politique s’honore dans le débat d’idées, elle s’abîme dans le partage de #FakeNews. Il n’y aura ni tutelle de l’Alsace ni partage du siège au Conseil de sécurité dans le Traité #AixLaChapelle ». La ministre des Affaires Européennes, Nathalie Loiseau, est sur la même ligne. Selon elle, ce traité vise à « resserrer les liens entre les citoyens et les entreprises de part et d’autre de la frontière » par la mise en place de « procédures accélérées ». « Aujourd’hui, quand vous êtes alsaciens et que vous voulez, par exemple, envoyer une chorale ou une équipe sportive de l’autre côté de la frontière, c’est compliqué parce que les réglementations ne sont pas les mêmes » a-t-elle affirmé. La ministre a également affirmé que : « Ce à quoi nous nous engageons, c’est de simplifier tout ça, de faire en sorte qu’un fleuriste de Strasbourg puisse livrer à Kehl sans difficulté, de faire en sorte qu’il puisse y avoir une crèche franco-allemande où les enfants puissent être gardés, indifféremment, par des auxiliaires français et allemands ».

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