Anne Hidalgo maintient le suspense sur sa candidature à l’Élysée

La première responsable de la mairie de Paris que l’on soupçonne de nourrir des ambitions présidentielles refuse pour l’heure de se dévoiler. On sait juste tout au plus que l’élue socialiste n’est pas favorable à l’idée d’une primaire pour désigner le candidat de la gauche.

Y sera-t-elle ou n’y sera-t-elle pas ? La question d’une candidature d’Anne Hidalgo à la présidentielle de 2020 agite l’opinion depuis plusieurs mois. Et la réponse n’est pas prête à jaillir. En tout cas pas avant l’automne prochain. C’est seulement à cette période-là que l’on saura ce qu’il en est exactement des ambitions de la maire de Paris. Ainsi que l’a révélé l’intéressée, dimanche 2 mai dans les colonnes du Journal du dimanche (JDD). Il s’agit pour l’édile de la capitale de se donner un temps de réflexion et d’action nécessaire pour mobiliser suffisamment d’adhésion autour d’une éventuelle candidature. Car, elle entend bien contribuer aux défis que pose cette échéance présidentielle pour sa famille politique.

Des actions sur le terrain

En perspective de ce rendez-vous, Anne Hidalgo agit déjà au quotidien sur le terrain. Elle indique au JDD s’appuyer sur un réseau d’élus municipaux à travers sa plateforme Idées en commun, lancée il y a quelques semaines seulement. La sexagénaire veut notamment mettre un point d’honneur sur l’apprentissage qu’elle juge indispensable pour la jeunesse.

L’élue du Parti socialiste se dit par ailleurs favorable à une union de la gauche, même si cela implique pour elle de travailler avec certains acteurs dont la ligne est bien distincte de la sienne, comme le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Anne Hidalgo est en revanche contre l’organisation d’une primaire pour désigner le porte-étendard de la gauche à cette présidentielle. Raison évoquée : un système à la française qui n’intègre que les membres et sympathisants.

Convaincre au-delà de la gauche

Dans tous les cas, la gauche a intérêt à rassembler ses forces si elle veut espérer quelque chose de cette présidentielle. Tellement le fossé entre elle et la population s’est creusé ces dernières années. À tel point qu’aucune personnalité issue de ce courant politique n’est aujourd’hui en position de se qualifier pour le second tour. Et si Anne Hidalgo reste une des personnalités socialistes les plus en vue, elle pèse encore très peu dans l’opinion. Les sondages les plus optimistes ne la créditent que de 10 % des intentions de vote à gauche, derrière Jean-Luc Mélenchon. C’est très insuffisant pour se mêler au duel annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux favoris du scrutin.

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