France : Nicolas Sarkozy entré tristement dans l’histoire

L’ancien chef de l’État a été reconnu le 1er mars 2021, coupable de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes. Une sentence qui vaut au sexagénaire d’être condamné à trois ans de prison dont un ferme, par la justice.

Nicolas Sarkozy se souviendra longtemps de ce 1er mars 2021, la France également. Cette date marque le jour où l’ancien chef de l’État français est entré au palmarès des ex-présidents condamnés à de la prison ferme. Et pour cause, celui qui a dirigé la France entre 2007 et 2012 est reconnu coupable par la justice de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire Bismuth.

Ce dossier judiciaire éclaté en 2014 dans le sillage de l’affaire Bettencourt inclut trois principaux protagonistes dont : Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog son ex-avocat et le magistrat Gilbert Azibert. Ce dernier est notamment accusé d’avoir renseigné via son conseil l’ancien chef de l’État sur des dossiers judiciaires en cours, en échange d’une promesse de promotion à un poste lucratif. Le contenu des conversations téléphoniques révélé par Mediapart avait fait l’effet d’une bombe. Nicolas Sarkozy et ses avocats usant en vain de tous les artifices pour faire annuler la validité de ces écoutes.

Sarkozy se veut combatif malgré l’opprobre

À l’annonce du verdict ce lundi, la défense a dit toute sa détermination à mener le combat jusqu’au bout. D’où son intention d’interjeter appel contre une décision judiciaire vue comme un acharnement par l’ancien président et ses proches. Même si cette peine aménageable est finalement moins lourde que le réquisitoire du Parquet national financier (PNF), les conséquences sur l’image du condamné n’en restent pas moins graves. À travers cette sentence, Nicolas Sarkozy est en effet devenu la première personne à avoir exercé à la plus haute fonction de l’État, condamnée à de la prison ferme. Avant lui, Jacques Chirac avait également été épinglé par la justice en 2011 pour son rôle dans l’affaire des emplois présumés fictifs de la ville de Paris. Mais l’homme décédé en 2019 s’en était tiré avec une peine assortie de sursis.

L’audience en appel ne devrait pas avoir lieu avant un an, mais Sarkozy est d’ores et déjà attendu au tribunal le 17 mars prochain dans le cadre d’un autre dossier concernant cette fois, les frais de sa campagne présidentielle de 2012. Une preuve de la déchéance à tout le moins morale de celui qui s’est toujours présenté sous des traits irréprochables.

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