France : de faux tests du Covid-19 passent les mailles du filet

Les tests falsifiés du coronavirus pullulent à mesure que les restrictions perdurent en France, notamment dans les aéroports. Une situation favorisée par plusieurs facteurs, dont le caractère de ces documents, perméables à la fraude.

À l’heure des restrictions liées aux déplacements dans plusieurs pays pour cause de coronavirus, les faussaires ne manquent pas d’ingéniosité. De faux tests négatifs sont ainsi utilisés par des voyageurs pour rentrer en France au nez et à la barbe des compagnies aériennes, de la police des frontières et des associations désignées pour la circonstance dans les aéroports. Une telle chaîne de contrôle devrait en principe dissuader les faussaires. Mais ce n’est pas du tout le cas, à en croire Clément Beaune, Secrétaire d’État chargé des affaires européennes, ce lundi dans la presse. Selon lui, certaines compagnies aériennes laissent embarquer des voyageurs même avec de faux tests négatifs du covid. Si les compagnies aériennes doivent se montrer vigilantes, il en est de même pour les deux autres maillons du dispositif de contrôle. Mais le caractère de ces tests ne leur facilite manifestement pas les choses.

En effet, falsifier ce document relève d’une sinécure en raison à la fois de sa simplicité et de sa multiplicité sur le marché. Car, il existe presque autant de tests du covid que de laboratoires producteurs dans le monde. Le procédé pour en reproduire de faux n’est donc pas complexe. D’où l’impuissance des compagnies aériennes qui estiment difficile d’identifier le vrai du faux. Pareil chez la police des frontières pourtant rouée aux contrôles.

Jusqu’à 150 euros pour de faux tests

Entrer en France actuellement depuis un pays de l’Union européenne est sujet à une présentation d’un test PCR négatif du covid réalisé au maximum 72 h avant le jour du voyage. Cet impératif n’est pas toujours évident à remplir par certains voyageurs qui n’hésitent donc pas à emprunter des raccourcis. Des spécialistes de faux tests sont ainsi sollicités contre des sommes pouvant grimper à 150 euros. Une infraction passible de trois ans de prison plus 45 000 euros d’amende qui ne semble pas dissuader les indélicats. Des faussaires ont d’ailleurs déjà été déjà appréhendés en France et au Royaume-Uni, entre autres. Au grand dam de Clément Beaune, qui menace de suspension, les compagnies aériennes, à l’image d’Ethiopian Airlines. Cette dernière s’est notamment vue interdite de vols sur le sol français pendant quatre jours pour manquements répétés aux mesures sanitaires anti-coronavirus, le 28 janvier dernier.

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