Ségur de la Santé : un accord enfin trouvé entre les syndicats et le ministère ?

 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le gouvernement a présenté aux syndicats un projet d’accord concernant les négociations sur le « Ségur de la santé ». Cet accord prévoit notamment 180 euros de plus par mois pour les métiers paramédicaux et non médicaux et 15 000 embauches.

L’enveloppe du Ségur monte à 7,5 milliards d’euros

Démarrées le 25 mai, les discussions dans le cadre du « Ségur de la santé » ont peut-être connu un tournant décisif cette nuit. À l’issue de nouvelles tractations, ce jeudi à 1 heure du matin, le gouvernement a présenté aux syndicats un projet dans les négociations du « Ségur de la santé ». Cet accord prévoit une hausse minimum de rémunération de 180 euros mensuels net pour l’ensemble des personnels hospitaliers du secteur public (à l’exception des médecins), encore plus sollicités que d’habitude lors de la crise du coronavirus.

Cette hausse doit se dérouler en deux temps : d’abord 90 euros nets en septembre, puis la même somme de nouveau en mars 2021. Elle bénéficiera aux infirmiers, aides-soignants, techniciens, brancardiers, etc. L’État a aussi annoncé une rallonge de 1,1 milliards d’euros, portant à 7,5 milliards d’euros le budget annuel de l’hôpital à partir de 2022. Autre volet du protocole d’accord, les grilles salariales. Elles vont être réactualisées pour mieux correspondre au niveau de diplôme. Les kinésithérapeutes et orthophonistes, par exemple, qui ont un niveau de diplôme compris aujourd’hui entre Bac+4 et Bac+5 n’étaient pas payés à ce niveau. Leur grille salariale connaitra une revalorisation.

Le FO satisfait, la CGT plus réservée

Les premières réactions syndicales sont plutôt favorables. S’ils ont dû céder du terrain sur le montant de l’augmentation (ils réclamaient 300 euros nets), les syndicats ont obtenu en contrepartie 15 000 créations d’emplois, avec 7 500 qui n’étaient pas pourvus, et 7500 qui sont créés. Un effort salué par Didier Birig, le représentant du syndicat FO à ces négociations. Il estime « qu’il faut avoir un tout petit peu de clairvoyance » tout de même. La réaction de la CGT est en revanche plus mitigée. « On se doutait que les annonces ne seraient pas forcément à la hauteur. Il y a plusieurs lignes rouges qui sont franchies, sur lesquelles la CGT est en position de s’interroger sur la possibilité de signer ou pas [ce protocole d’accord] », a indiqué Patrick Bourdillon, l’un des représentants CGT au Ségur.

Le gouvernement doit désormais envoyer, ce jeudi, le texte définitif de ce protocole d’accord aux syndicats. Ces derniers ont jusqu’à lundi, au plus tard, pour donner ou non leur accord. Ils devront d’abord interroger leurs bases.

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